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Suzanne Noël, pionnière de la chirurgie esthétique

A partir de la Première Guerre Mondiale, la chirurgie et la médecine esthétique ont considérablement progressé, du fait des dommages causés aux soldats qu’il a fallu réparer. Ce fut l’occasion pour ces disciplines de prouver leur utilité, et ainsi de prendre leur essor pour aboutir au succès qu’on leur connaît aujourd’hui.

Une chirurgienne de talent

Suzanne Noël naît en 1878 à Laon, bien avant l’apparition de cabinet de médecine esthétique bordeaux. Elle entreprend des études de médecine à ses 27 ans, au cours de l’année 1905. A cette époque, il est rare de voir des femmes se consacrer à des études universitaires, tout particulièrement scientifiques (avec l’exception notable de Marie Curie). Elle s’oriente vers les domaines de la chirurgie maxillo-faciale et de la dermatologie, où elle démontre vite de grandes capacités.

La Première Guerre Mondiale se déclare avant qu’elle puisse finir ses études et soutenir sa thèse (elle devra pour cela attendre 1925). Comme de nombreux autres médecins et internes, elle se consacre aux soins des blessés. A partir de 1916, elle est titulaire d’une spécialisation en chirurgie réparatrice, et contribue ainsi à la reconstruction des Gueules Cassées. En cela, elle fait partie des premiers praticiens à donner une telle importance à la chirurgie reconstructrice, qu’elle continue de développer dans l’entre-deux guerres. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, elle soutient la Résistance en modifiant le visage de personnes recherchées, et procède de même pour aider des juifs. Par la suite, elle donnera bon nombre de conférences de médecine qui seront très suivies par les professionnels, participant ainsi grandement à l’expansion de sa discipline.

 

Résolument engagée pour les femmes

Le talent de Suzanne Noël est d’autant plus impressionnant qu’elle évoluait dans un contexte qui n’était pas favorable aux femmes. Elle a commencé à étudier à une époque où les femmes, non content de ne pas avoir le droit de vote, étaient même considérées comme incapables juridiquement (à l’instar des enfants, des criminels et des fous), et ne pouvaient pas exercer de profession quelconque sans avoir l’accord de leur mari. Elle s’est longuement appliquée à défendre les droits des femmes, notamment au travers du collectif Soroptimist, et une bourse a été créée à son nom après sa mort. Elle est destinée aux femmes médecins souhaitant pouvoir se spécialiser en chirurgie esthétique.

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